Idéal pour le voyage, le DJI Neo est un drone qui ne pèse que 135 grammes, soit la moitié du Mini 4 Pro et une centaine de grammes de moins que l’ancien DJI Mini 2 ! Il appartient à la catégorie dite « ouverte » et la sous-catégorie A1 des drones de moins de 250 grammes. Il n’est donc pas requis d’enregistrer votre aéronef ni de suivre une formation de pilote, il faut juste posséder un n° d’exploitant (obligatoire) accessible très facilement sur Alpha Tango et dépasser l’âge de 14 ans.
Le DJI Neo ressemble à un jouet d’enfant, et reste le moins cher des drones de DJI (199€ en version de base, 349€ en Bundle). Il est aussi petit que compact vu ses dimensions de 130 x 157 x 48,5 mm « déplié » (il ne se replie pas contrairement aux drones Mavic). Ses hélices ne mesurent que 2 pouces, il tient réellement dans une main. Et ce n’est pas fortuit, car le DJI Neo peut décoller et atterrir… depuis la paume d’une main !
Le mode par défaut est le mode Suivi. Dès que le drone décolle, l’enregistrement interne se déclenche automatiquement. Et stoppe à l’atterrissage.
En fait, grâce à l’AI, le DJI Neo reconnaît l’utilisateur, notamment lors du décollage / atterrissage. Pour se repérer, le drone identifie votre visage en mode Intelligent, de telle sorte que votre main sert de piste de décollage et d’atterrissage. La main est hors de danger des 4 hélices car ces dernières sont isolées par une armature épaisse en plastique. Aucun risque !
Le test
Ce décollage / atterrissage à la main conviendra aux débutants ou pour des essais, d’autant qu’il évite de prévoir n mobile ou un transmetteur.
Mais bien entendu, ce n’est pas la seule manière de faire décoller / atterrir le drone. D’autres modes de contrôles sont possibles selon qu’on se prive de tout appareil de transmission, qu’on utilise son mobile (avec l’appli DJI Fly), un Remote controller (le meilleur compromis à mon avis), des lunettes Goggles ou les deux derniers associés. On peut même commander le drone… en lui parlant !
Si le contrôle s’opère avec le mobile depuis l’application DJI Fly, il existe des Joysticks virtuels L’application DJI Fly permet même de régler l’angle et la distance de suivi.
Quoi qu’il en soit, le Neo prend peu de place dans la main et un petit sac photo suffit à tout emporter, même dans sa version Combo avec 3 batteries, la télécommande dédiée et le mobile.
Côté capteur, le DJI Neo est doté d’un capteur 1/2 pouce qui délivre des images de qualité propre, sans être exceptionnelle. L’unique caméra du drone offre une résolution de 12MPx, capable de filmer en 4K 30fps ou en 1080p (16:9) à 60/50/30fps ou encore en 1080p (4:3) en 1440×1080 à 60/50/30fps.
En photo, le format du Neo est en JPEG (pas de RAW) en 12 Mpx. En vidéo, le débit moyen en H265 /HEVC est de 52 Mbps, alors que celui en H.264 s’élève à 75 Mbps. Enregistrez plutôt en H265 car ce codec offre un enregistrement plus long, à qualité comparable au H.264. Par exemple, une séquence de 10 secondes pèse 98 Mo en H264 mais seulement 67 Mo en H265.
Le Neo n’intègre aucun slot pour carte micro-SD, mais il offre 22 Go de stockage interne, soit 40 minutes de vidéo 4K/30 ips ou 55 minutes de vidéo 1080p/60 ips. Il faudra donc vider de temps en temps, d’autant que les prises de vues en drone ont tendance à durer plus longtemps que des prises de vues terrestres. Pour vérifier le stockage utilisé et restant, il suffit de se rendre dans Paramètres / stockage de l’application DJI Fly.
Côté connectique, le drone intègre un port USB qui permet de charger l’aéronef, ou surtout, de décharger ses images sur l’ordi. Toutefois on peut aussi décharger sur un mobile, en Wi-Fi.
Côté modes de prise de vue, 6 modes sont disponibles, les fameux QuickShots, comme c’est le cas sur des drones DJI plus évolués, à savoir : Follow, Dronie, Circle, Fusée, Spotlight, Spirale et Boomerang. On accès à ces modes depuis l’application ou depuis le pavé de fonctions du drone, à l’avant. DJI Fly apporte un plus : on peut choisir l’option « mode Personnalisé » qui permet de moduler les modes Spirale et Boomerang entre 4 et 20 mètres de distance. De même on peut moduler le Suivi selon sa distance ou son altitude.
Le pilotage depuis la Remote Controller est comparable aux drones plus perfectionnés. Les Joysticks permettent de manoeuvrer manuellement très souplement, la molette arrière à gauche d’incliner le drone. Par ailleurs, on peut déclencher le mode photo ou vidéo depuis le bouton arrière droit.
Le Neo peut évoluer pendant 17 à 18 minutes maxi avec la batterie fournie de 2600 MAh. Il y a 3 batteries proposées dans le pack Premium. La charge nécessite 2 heures. Le chargeur recommandé est le DJI 65W Portable Charger de DJI, vraie station de recharge bidirectionnelle qui peut charger trois batteries en même temps.
Le DJI Neo, du fait de sa grande légèreté, peut voler avec des vents ne dépassant pas 8 m/s, soit un peu moins de 30 km/h. Cependant, si vous ne voyagez pas dans une région trop ventée, ce sont des conditions météo que l’on ne rencontre pas fréquemment. Dans le cas contraire, il est fortement recommandé de ne pas forcer le drone à voler car sa stabilité s’en ressent… fortement. Le drone affiche « vent fort » et est secoué latéralement de telle sorte que le stabilisateur reste inefficace.
La vitesse du drone en elle-même en mode Normal est de 6 m/s, soit 21,6 km/h. Pour des vues lentes, vous pouvez adopter le sympathique mode Cine à 0,5 m/s (1,8 km/h). Côté altitude, le Neo peut monter à la verticale jusqu’à 120 mètres et voler à une altitude de 2000 mètres !
Le drone se pilote depuis l’application DJI Fly qui peut permettre de supprimer automatiquement l’enregistrement du bruit des hélices.
La stabilisation du drone est toujours aussi bluffante, dans les limites de celle imposée par la légèreté du drone et de sa nacelle mécanique à un seul axe (Tilt) à l’inverse des drones plus lourds qui requièrent 3 axes de stabilisation. Le drone peut être couplé aux deux modes de stabilisation disponibles : RockSteady et HorizonBalancing (en 16:9).
Le Neo peut être couplé à un des micros de la marque, le DJI Mic 2 ou Mic 3, qui lui-même peut être relié au smartphone via Bluetooth ou directement relié au micro. Puis presser le bouton d’enregistrement audio de l’application DJI Fly.
La transmission des images du drone peut s’effectuer avec le DJI Remote Controller RC-N3 (inclus dans la version Fly More Combo), transmetteur dépourvu d’écran, ce qui implique d’y insérer son smartphone (prévu à cet usage). La transmission est de qualité 1080p/30fps. Les fréquences acceptées sont en 2,4 GHz, le 5,1 GHz et le 5,8 GHz. La distance maxi de transmission est de 10 kms en étant appairé à la télécommande DJI RC-N3, mais cette distance est une vue de l’esprit (!) puisqu’il est obligatoire de voler à vue.
Le bruit du drone a été mesuré à 79 dB, plus bas que le DJI Avata 2 ou le DJI Mavic 3 Pro. Mouais… Il est quand même paradoxal qu’en 2024, les ingénieurs de DJI n’aient pas encore inventé un dispositif capable d’atténuer VRAIMENT le bruit désagréable des hélices. Seule certitude : leur marge de progression est encore énorme !
Parmi les manques patents, le Neo ne dispose d’aucune détection d’obstacle, du fait de sa petitesse et probablement d’un choix de gamme en regard du tarif. Il faut donc redoubler de prudence pour ne pas heurter un obstacle, particulièrement dans les « Quik Shot ».
Toutefois le point sensible du drone – les hélices – étant renforcé, et le drone étant très léger, une « rencontre » avec un obstacle fera chuter le drone sans l’endommager gravement.
Autre regret, l’absence de 4K/50p, on est limité au 30p ou il faut passer en 1080p pour bénéficier du 50/60p. Pas non plus de 2,7K comme sur d’autres drones de la marque, ni de Ralenti.
Le DJI Neo est disponible en 2 versions :
-DJI standalone, incluant le drone and 1 batterie,
-DJI Neo Fly More Combo, incluant le drone, 3 batteries, et le Controller standard DJI RC-N3 Remote.
En option, on trouve les DJI Goggles 3, DJI RC Motion 3, DJI RC-N2 (modèle avec écran), et DJI FPV Remote Controller 3.
Prix DJI Neo : 199€
Prix Bundle Fly More DJI Neo : 349€ en version
Début hors ligne du Neo à l’IFA, du 6 au 10 septembre 2024
Conclusion
Le DJI Neo ne pèse que 135 grammes, tient dans la paume d’une main et ne vaut « que » 200€ alors qu’il s’agit d’un aéronef tout à fait probant. Son FOV est très large à 117,6 degrés (soit un équivalent 13mm !). On résume là tout ce qui fait l’attractivité de ce drone.
Autre atout, le DJI Neo peut justement décoller et atterrir… depuis la paume de la main ! La main est hors de danger des cisailles des 4 hélices.
L’unique caméra du drone offre une résolution de 12MPx, capable de filmer en 4K 30fps ou en 1080p (16:9)
Le Neo ne comporte pas de logement pour carte micro-SD, mais il offre 22 Go de capacité de stockage interne.
6 modes de prise de vue sont proposés, les fameux QuickShots, comme sur les drones de catégorie supérieure.
La vitesse du drone en mode Normal est de 21,6 km/h, ce qui est suffisant pour la plupart des situations.
La stabilisation (de type EIS 3.0) est toujours aussi convaincante, dans les limites de la légèreté du drone.
Le drone peut fonctionner avec un suivi intelligent du sujet grâce à l’IA.
Parmi les défauts, le Neo ne dispose d’aucune détection d’obstacle. Toutefois les hélices étant renforcées, au pire un obstacle fera chuter le drone sans l’endommager gravement.
Autre regret, l’absence de 4K/50p, on est limité au 30p mais on peut passer en 1080p pour avoir du 50/60p.
Bon à savoir : le drone chauffe, au point de vous prévenir par un message vocal .
Globalement, le Neo reste un drone qui devrait séduire énormément d’amateurs. Son prix séduisant, même en Bundle, est l’un de ses points forts.
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