Les Nanomax 400T et 430T sont des trépieds de voyage signés Cullmann (*), fabricant spécialisé en accessoires. Le trépied de voyage est souvent recherché pour sa légèreté mais aussi sa solidité. Le franchissement des aéroports est aussi une variable qui doit être prise en compte car les trépieds trop volumineux sont parfois interdits en cabine pour des motifs liés à leur longueur tandis que le transport en soute fait craindre la casse d’une pièce fragile d’un trépied.

(*) En France, Kerpix en assure la distribution.

C’est pourquoi le photographe recherche souvent un trépied costaud, ergonomique, et pas trop grand… modèle qui a tendance à ne pas exister ! Enfin, si, presque…

La philosophie à adopter est de se persuader qu’un trépied de voyage est un compromis. Les Nanomax répondent en partie à ce précepte. La taille des Naonomax évoque d’autres trépieds (voir chapitre ultérieur) comme le Sirui T-005X, le Manfrotto Befree ou encore le Giotto’s Vitruvian, modèles dont la taille repliée, ne dépasse pas 40 à 42 cm repliés.

Intérêt du Nanomax sur ses concurrents, sa taille est encore inférieure. Décliné en 2 versions en aluminium, le Nanomax 400 n’excède pas 30 cm replié (86 cm déplié) alors que le Nanomax 430, « culmine » à seulement 34 cm replié, pour 107 cm déplié. Leur poids de 860 et 930 grammes correspondent au poids d’un reflex.

Les deux trépieds tolèrent une charge de 2,5 kilos. Cette charge théorique, implique de diminuer d’environ 30% la charge réellement supportable.

Les Nanomax peuvent concerner autant les photographes que les amateurs de vidéos. Mais ces derniers ne pourront réaliser des panos sur pied. Pour le photographe en revanche, c’est l’idéal :  photos de nuit, vues au téléobjectif, macro ou plans fixes sur vidéo. Passons au test.

Le Nanomax 400 est assez léger, donc facile à transporter. Sa taille repliée de 30 cm (ou 34 cm pour le Nanomax 430T) permet d’en faire un trépied de voyage qui se faufile ou s’installe presque partout.

Déplié, il s’élève à 86 cm, une taille très modeste, mais le 430T atteint 107 cm, une taille qui pourra s’avérer préférable. Une taille inférieure à 1,2 m est comparable à celle de la vision d’un jeune enfant. Mais environ 80 à 90% des vues peuvent se capturer à cette hauteur, pourcentage variable selon le sujet bien évidemment.

Les Nanomax 400 et 430T ne sont pas une innovation en soi. Le fabricant Cullmann est déjà connu pour ses modèles Nanomax 200T / 220 / 260, plus basiques. La gamme Nanomax se caractérise aussi par 4 modèles allant jusqu’à 1,78 mètres déplié, pesant 1,7 kg et acceptant des charges jusqu’à 4 kg.

Les Nanomax impliquent de visser le boîtier photo ou la caméra sur la rotule, ce qui prend un peu de temps. Vissez plutôt le trépied, tête en bas, boîtier coincé entre vos jambes.

Une fois l’appareil photo fixé sur le trépied, on peut se trimbaler d’un lieu à un autre, avec le trépied et le boîtier photo laissé dessus. Toutefois ne serrez pas trop le pas de vis, au risque de l’endommager.

Si vous exploitez le trépied pour la vidéo, prenez garde aussi à tout ce qui concoure à faire trembler l’image : le zoom au télé est à manipuler avec précaution, surtout si les petites sections ou la fine colonne centrale sont déployées, car l’instabilité se ressent davantage.

Notez qu’un crochet situé au bas de la colonne permet d’accrocher un poids pour renforcer la stabilité.

Le 400T est muni d’une rotule, équipée de 2 molettes, ce qui autorise de positionner la tête dans toutes les directions. Pour l’horizontalité, le fabricant a prévu un niveau à bulle mais qui permet de vérifier l’horizonx des jambes, et non de la tête. Aussi, prévoyez un niveau à bulle additionnel.

La rotule comporte égalment une échelle graduée mais c’est un peu gadget.

Les jambes télescopiques sont garnies d’un revêtement en mousse dans la partie supérieure, conférant un look assez agréable.

Pour les terrains accidentés où l’on doit positionner les pieds à diverses hauteurs, Cullmann a intégré un système de serrage rapide qui facilite les réglages. Les pièces sont bien usinées malgré le tarif assez bas.

Pour les habitués de la macro, la hauteur minimale est de 16cm, le trépied pouvant se positionner au plus près du sol grâce au déblocage des jambes, puis de l’installation d’une section courte (incluse avec le trépied) pour autoriser des vues au ras du sol.

Le Nanomax 430T est identique en termes de fonctionnement et de conception.

En effet, replié, le 430T ne mesure que 34 cm (au lieu de 30 cm pour le 400T). L’encombrement est quasi similaire dans un sac de voyage. De même, la différence de poids n’est pas significative (70 grammes d’écart).

Les 4 petits centimètres de plus et de ce très léger poids supplémentaire, permettent de gagner en hauteur maximale :  21 cm, de plus, soit 107,5 cm plutôt que 86 cm. Le fabricant a joué sur la longueur des 3 sections; ainsi la dernière section s’allonge à 18 cm au lieu de 9 cm. Le 430T ne m’a pas semblé plus instable que le 400T.

Voici une sélection de ptits trépieds comparables au Nanomax 430T, c’est à dire inférieurs à 40 cm. Nous nous sommes basés sur notre bonne expérience de trépieds sur le terrain, et nous avons collecté les données fabricant et avis d’utilisateurs pour se forger une opinion d’ensemble. Les trépieds étant dépourvus d’électronique, ils sont plus faciles à détailler.

Sirui T-005X

Le trépied de voyage Sirui T-005X est assez connu des voyageurs. En aluminium, il est muni d’une rotule ball C-10X. Ce trépied supporte jusqu’à 4 kilos de charge, et n’excède pas 34 cm, rejoignant la taille du 430T dee Cullmann. Il est disponible en noir, bleu, ou rouge. Son poids de 900 grammes est proche de celui du Nanomax. Déplié, il culmine à 1,30 mètre, c’est mieux que chez Cullmann mais à cette hauteur, l’instabilité est plus grande (vent…). Cependant, il est équipé d’un crochet pour le lester. Le Sirui se configure selon 3 position de jambes (20°, 60°, 78°). Chaque jambe dispose de 5 sections et de 4 anneaux de verrouillage étanches. La rotule possède une platine de fixation. Garantie 6 ans.

Proposé à 100 euros environ, le Sirui T-005X est plus onéreux que les Nanomax 400T /430T.

Vanguard Nivelo 245BK

Plié, le trépied Vanguard Nivelo 245BK Kit n’excède pas 37 cm et culmine à 1,61 m (!), une hauteur impressionnante. Il est secondé d’un plateau à attache rapide. On peut renverser la colonne centrale pour réaliser de la macro. Les pieds de 24 mm de diamètre sont réglables selon des angles de 25 et 50° pour fixer le trépied sur un terrain non-plan. Le verrouillage / déverrouillage des pieds s’effectue assez vite par rotation de leur extrémité. Le système est déroutant au début car une fois le boîtier photo ou la caméra posés sur le trépied, il est ardu d’ajuster les jambes.

Prix : environ 100 euros.

Giotto’s Vitruvian MH5310-630

Certes, ce trépied s’avère un peu ancien. La charge maximale admissible est de 4 kilos. Il resssemble un peu au Benro Travel Angel, qui est trop long pour intégrer notre sélection. Le Vitruvian est un trépied haut de gamme en carbone, et ne pèse donc que 950 grammes. Ne mesurant que 33 cm replié, il s’élève à 135 cm. Le Vitruvian de Giotto’s fonctionne selon la technologie des jambes inversées : les jambes se replient autour de la colonne centrale et de la rotule.

Spécificité du Vitruvian, il se métamorphose en monopode en dévissant une jambe, puis en extrayant la colonne centrale équipée de sa rotule, enfin en vissant la colonne centrale sur la jambe pour confectionner le monopode.

Distribué (anciennement) par Daymen. Prix : 359 euros.

Velbon Ultra Luxi L

Bien qu’il s’agisse d’un relativement « grand », ce Velbon ne totalise que 39 cm replié à la limite de la barrière des 40 cm, chère aux voyageurs. Cependant, il se déploie sur 161 cm. Le Velbon Ultra Luxi L supporte 2,5 kilos en charge, mais ses 5 sections sections lui donne un désavantage face aux trépieds à 3-4 sections qui sont plus solides.

En outre, les sections ne sont pas faciles à déployer et à bloquer, le système n’étant pas intuitif (double verrouillage) et la notice, peu bavarde. On finit par s’y habitur bien entendu. Sur la tête, une bonne idée avec 3 niveaux à bulles horizontaux et verticaux.

Le trépied Velbon peut photographier / filmer quasimnt au niveau du sol grâce à 3 ajustements de l’angle de chaque jambe.

Fourni avec une housse mais la tête du Velbon doit se détacher pour tenir dans la housse.

Prix : environ 100 euros.

Manfrotto Befree

Ce trépied Befree de Manfrotto rspire le haut de gamme, son prix le confirme (environ 200 euros) ! Le Befree est muni de jambes qui se replient autour de la tête et se fixent à la plate-forme. Il mesure 40 cm replié.

Sa structure et la hauteur moyenne à laquelle il grimpe (1,44 m), font qu’il est plus lourd mais son poids de 1,4 kilos reste modéré. Sa rotule est en aluminium et il est pourvu de bagues de serrage en aluminium qui supportent mieux l’usure du temps. Comme ses rivaux, il supporte une charge maxi théorique de 4 kg.

Deux inclinaisons sont possibles grâce à de nouveaux sélecteurs d’angle brevetés. Pas de niveau à bulle, ce qui n’est parfois pas plus mal car on peut placer ainsi un niveau à bulles externe sur l’appareil photo lui-même.

Le Befree est fourni avec une sacoche qui le protège des chocs.

Prix : 199,90€ TTC