La meilleure manière pour Amazon de fêter les 10 ans de sa liseuse est de commercialiser l’Oasis. Evoquant le nomadisme du voyageur, et l’eau, le Kindle Oasis est en effet « résistante à l’eau » (norme iPX8). C’est à dire que la liseuse supporte l’eau à 2 mètres pendant 60 minutes, rejoignant  la liseuse Kobo Aura H20 (Rakuten). On peut lire au bord de la piscine, sous une légère pluie, ou encore sur son voilier sans redouter les éclaboussures.

Pour autant, l’Oasis n’est pas amphibie, mais peut donc résister à l’eau (douce), ou tomber dans un flaque d’eau et être récupérable. Mais l’eau n’est pas la meilleure amie du Kindle, d’ailleurs Amazon édicte une procédure à suivre en cas d’immersion.

Autre idée reçue, l’Oasis a déjà été commercialisé en 2016 mais il n’est pas resté longtemps. L’Oasis actuel est donc un Kindle Oasis 2e génération, dit « de 9e génération ».

Le Kindle Oasis 2e génération est un plus grand modèle. Un pari pour Amazon, même si le géant américain ne compte pas du tout « remplacer » ses liseuses antérieures par l’Oasis.

Le test du Kindle Oasis

L’écran passed à 7 pouces (pour 300 ppp toujours), soit 16% de surface supplémentaire. Ce plus grand format diminue sensiblement la fréquence de tourné de page qui consomme beaucoup. Les dimensions passent ainsi de 159 mm x 141 mm x 3,4-8,3 mm à 169 mm x 117 mm x 9,1 mm (Paperwhite). Amazon réussit malgré tout à rester au-dessous des 200 grammes. La liseuse est devenue ultra-mince (3,4 mm), ceci explique cela.

La capacité a été augmentée  (de 4 à 8 Go / 32 Go). De quoi intégrer bien plus de livres… Du coup, au lieu des versions à 69,99€ (Kindle entrée de gamme) et 129,99€ (Paperwhite), le Kindle Oasis, au disque plus généreux, s’élève à 250€ dans sa version 8 Go, 279,99€ en 32 Go Wi-Fi, et 339,99 € en version Wi-Fi + 3G gratuite.

Autre avancée, les capteurs du Kindle Voyage, permettant de tourner les pages,  ont été remplacés par de « vrais » gros boutons, en plus de la faculté de tourner les pagse en touchant l’écran tactile. On avance avec le bouton supérieur, on recule avec le bouton inférieur. Ou vice versa après changement dans le menu.

Autre point positif, le capteur d’éclairage s’adapte à l’environnement (idem Kindle Voyage), mais cette fois Amazon a intégré 12 LED et un accès direct à ce réglage important.

Les adeptes des livres audio pourraient être séduits par l’Oasis car la compatibilité avec le format A2DP est asssuré via la librairie Audible (qui est une société Amazon). On estime à 250.000 audiobooks le nombre de titres disponibles, français et anglais confondus.

C’est un retour aux sources pour le géant américain qui avait abandonné la possibilité de lire des livres audio depuis la Kindle Touch. Mais l’Oasis ne possède ni sortie mini-jack pour relier physiquement un casque, ni des hauts-parleurs car Amazon n’a pas voulu prévoir de composants audio pour une cible restreinte. Solution : le Bluetooth (casque ou hauts-parleurs). Bref, pas si facile de tester l’audio sur le Kindle Oasis.

Mais si vous y arrivez, le Kindle Oasis sait switcher entre les versions audiobooks et ebooks, tout en préservant la position dans le cours du livre. Pas mal… Ainsi, libre à vous de commencer un livre en version ebook puis de prolonger avec la version audio et un casque sur les oreilles.

Le revêtement de l’Oasis a troqué le noir (ou blanc) des précédentes liseuses au graphite avec dos en aluminium. Notez l’étui en cuir (Noir, Bordeaux ou Camel), fourni avec le Kindle qui allume / éteint la liseuse. L’étui sert également de support, ce qui est pratique. Prenez garde, l’étui ne résiste pas aux projections d’eau et les traces se voient. Par ailleurs, l’étui ne protège pas tout le Kindle (en cas de choc), le haut et un partie du dos reste apparents.

Parmi les autres atouts :

-sélection fine des fichiers à supprimer (par type de documents par exemple) comme sur un smartphone.

-l’Oasis peut  indiquer le temps restant dans le chapitre, à la place du temps restant dans le livre.

-un accès rapide permet  de changer la luminosité de l’écran.

-un plus grand nombre de niveaux de gras (5 niveaux) et de taille de caractères (14 tailles).

-on peut inverser les lettres blanches sur fond noir (et vice versa).

La préhension est différente. On peut maintenir l’Oasis de la main gauche (même si on est droitier) et en cliquant sur le bouton supérieur de la main droite, on avance page par page; ou on tient le Kindle de la seule main droite et on appuie sur le bouton supérieur pour lire plus en avant dans les pages.

Autre satisfaction, la faculté de déambuler rapidement dans le livre grâce au saut de page. Ici, Amazon a ajouté la faculté de voir 9 « pages » (emplacements) à la fois pour mieux visualiser. C’est crucial quand on cherche une « page » sur un guide touristique.

Le Kindle a 10 ans. Que de progrès accomplis depuis les premières liseuses où la lisibilité était encore imparfaite et où il fallait fixer une lampe la nuit pour éclairer l’écran de la liseuse ! On se rapproche peu à peu de la navigation d’un livre avec l’atout supplémentaire des facultés de recherche que ne permet pas un livre physique.

Mais le Kindle reste avec un problème de lecture des plans sur les guides de voyages. Les progrès réalisés sont essentiellement des avancées dues à la résolution du Kindle mais les cartes en elles-mêmes sont toujours de résolution pauvre. On devra user en dernier recours… de son smartphone, dont l’écran est pourtant généralement plus petit. C’est bête.