Embarquez dans la mégalopole de l’ancienne Perse, à la découverte de sa tour la plus haute du pays, la Milad Tower, de son vrai nom Borj-e Milad, véritable point de repère à Téhéran. C’est une tour de télécommunication, mais comme la Tour Eiffel, elle se visite facilement. Et vous ne subirez pas de bain de foule aussi épuisant… 🙂

Préambule

Les musées et lieux officiels sont en général photographiables. Contrairement à une idée reçue, on jouit d’une grande liberté de photographier à Téhéran tant qu’on évite certains sujets sensibles. En cas de doute, ne photographiez pas. Mais il ne faut pas tomber dans la paranoïa, beaucoup de lieux et de situations sont parfaitement photographiables, et les iraniens eux-mêmes, en  touristes parfois frénétiques et grands adeptes du selfie, photographient à tout bout de champ au smartphone ou au reflex. 

Je me suis plus particulièrement intéressé à la Milad Tower, que j’avais déjà vue de loin lors d’un précédent voyage mais que je n’avais pas encore eu le temps de visiter. Séjournant un laps de temps assez bref à Téhéran (24 heures déjà bien remplies), cette visite s’est même faite au débotté, ne sachant pas si nous aurions, ma compagne et moi, suffisamment de temps pour visiter le monument. 

Le délai fut un peu juste en soirée, mais nous en avons vu suffisamment pour vous communiquer quelques « tuyaux » pratiques et photographiques. 

La Milad Tower

L’accès à la Milad Tower est compliqué à pied car la tour, située dans les quartiers nord de la ville, est cerclée par de nombreuses routes et échangeurs. La meilleure solution reste le taxi depuis le centre ville. Mais à Téhéran, compte tenu de la densité de la ville et des embouteillages, les distances peuvent paraître longues, alors calculez large ! Vous serez récompensé par de jolies vues assez magiques, de jour comme de nuit, qui peuvent être réalisées en photo (difficile) ou en vidéo (plus facile) depuis le taxi. En effet, la tour se voit de loin, du moins une fois dans les quartiers nord, et l’approche est assez longue.

Sachez que l’entrée de la zone nécessite pour le taxi de payer un droit d’accès. Et ce même s’il ne reste pas à vous attendre. Le taxi ne semblait pas au courant et s’est un peu accroché avec la « gardienne » dans sa guérite, lui disant (d’après ce que nous avons compris) qu’il se bornait à nous déposer et elle, rétorquant qu’il fallait payer quand même. De plus, le taxi ne parlait pas un traître mot d’anglais (c’est souvent le cas mais pas toujours), et du coup, nous avons mis un certain temps à comprendre la situation. Il a dû finir par la convaincre de passer car la barrière s’est finalement levée sans bourse déliée ! 🙂

La Tour Milad comprend en fait un hall d’exposition, un hôtel, un centre culturel, et un restaurant panoramique assez cher (pour l’Iran). Si vous avez de la chance, vous assisterez à une démonstration frénétique de musiciens dans le hall d’exposition qui mérite d’être filmée. D’ailleurs de nombreux iraniens pointaient leur smartphone.

Construite en 2009, année marquée par la répression suite aux élections présidentielles du très contesté Mhamoud Ahmadinejad, la Milad Tower n’est pas la tour la plus connue au monde, à la fois parce que l’Iran n’est pas un pays à forte vocation touristique et sans doute aussi parce que la hauteur de la tour n’est pas aussi démesurée que les édifices les plus récents des pays du Golfe et d’Asie. Malgré tout, elle se classe 6e parmi les tours les plus hautes du monde, dépassant de 50 mètres l’Empire State Building, et la Tour Eiffel de 135 mètres ! Les Téhéranais en sont très fiers, et on les comprend.

Une visite nocturne de la Milad Tower donne lieu à des vues envoûtantes depuis le 1er étage, avec une vision globale périphérique à 360 degrés des artères embouchonnées de la capitale dont on svoit à quel point elle très étendue.

Au 2e étage, vous aurez tout loisir de prendre des photos de personnalités en cire qui ont compté dans la vie politique, ou culturelle iranienne. De quoi faire une galerie de portraits instructive. De haut en bas et de gauche à droite,

  • Hachemi Rafsandjani , ancien président de 1989 à 1997, probablement le plus connu de la galerie pour nos yeux d’occidentaux.
  • Majid Samii, neuro-chirurgien récompensé pour ses multiples travaux,
  • Amir Kabir, chancelier au 19e siècle,
  • Parvin E’tesami, poétesse du début du 20e siècle

Les nombreuses statues de cire sont ultra majoritairement masculines, seulement deux femmes sont présentes au total.

A l’intérieur on peut réaliser de jolies vues, pour montrer l’effet de transparence réussi vers le sommet de la tour.

La Tour contient un restaurant panoramique dans lequel nous avions l’intention un peu naïve de dîner, en arrivant au pied de la Tour aux environs de 19 heures. Mais c’est une heure visiblement trop tardive, le temps cumulé d’attente et de visite étant assez long  (2 bonnes heures), surtout lorsqu’on « perd du temps » à faire des photos ! 🙂 Nous nous sommes rabattu sur l’un des seuls restaurants encore ouverts vers 22 heures, le MacDo local, situé dans le hall d’exposition, au pied de la Tour. Après tout, vu que le restaurant panoramique s’annonçait dispendieux, un Macdo est aussi un bon moyen de découvrir les lieux que fréquentent les Téhéranais moins argentés…

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