Il est assez difficile de filmer (ou de photographier) Hô Chi Minh Ville, l’ancienne Saïgon, réminiscence d’une funeste période que les Américains et les vietnamiens ont connue. D’abord parce que la ville présente un intérêt moyen d’un point de vue iconographique… Ce n’est pas une cité qui a le charme et les particularismes d’Hanoi au nord, même si les deux cités partagent les mêmes inconvénients comme les dizaines de milliers de mobylettes et motos que l’on subit dans l’une comme dans l’autre (!). La densité de population y est également comparable (autour de 8,5 millions d’habitants à Ho Chi Minh contre 7,5 pour Hanoi). Deux fois Paris, ça donne vite le tournis…

L’ancienne Saigon est plutôt une cité grouillante, assez stressante, c’est d’ailleurs le poumon économique et financier du Vietnam ainsi que la plus grande ville devant Hanoi, même si elle n’est pas, paradoxalement, la capitale.

La Bitexco Financial Tower s’insère idéalement dans ce paysage économique. Son acronyme – je vous l’accorde –  n’est pas très sexy, faisant référence à une société d’import-export que probablement seuls les traders connaissent. Il s’agit surtout du plus haut gratte-ciel de Ho Chi Minh et du Vietnam (262 mètres, 68 étages) et le sommet se visite.

L’édifice a été construit par deux architectes… français qui ont cherché à symboliser une fleur de lotus, emblème du pays.

La tour offre un point de vue photogénique, d’en bas, d’en haut, le jour et la nuit. Le nombre de plans intéressants que l’on peut réaliser depuis le sommet est considérable. La proximité de la rivière de Saïgon et des bateaux-cargos (petits ou grands) qui y naviguent, confère un caractère assez unique au lieu, se rapprochant des vues qu’on peut obtenir depuis les gratte-ciels de Hong-Kong par exemple.

De jour, vous rencontrerez toutefois un handicap principal : les reflets dans les vitres de protection, particulièrement épaisses, nécessitent impérativement un polarisant (que je n’avais pas emporté ce jour-là, grave erreur). Résultat : le reflet de mon corps, et du trépied que lui, j’avais emporté, se distinguent à certains moments.

Il y a une salle panoramique permettant de faire le tour complet de la ville, et un bar, juste au-dessus. Pour atteindre le bar, et siroter un cocktail (testé aussi…) tout en contemplant la ville, il faut emprunter un ascenseur. L’ascension n’est pas gratuite même si vous consommez : elle était d’environ 7 euros par personne (en 2015). Mais si vous précisez que vous allez directement au bar pour consommer, vous ne prenez pas le même ascenseur et dans ce cas, l’ascension est gratuite. Et selon l’heure, vous pouvez redescendre vers la salle panoramique.

Mon conseil photographique : prendre son temps, hein ? C’est à dire de grimper sur la tour plutôt en fin de journée, et vous donner franchement plusieurs heures de façon à voir le soleil se coucher et profiter à la fois de vues diurnes et nocturnes depuis le sommet. Emotions garanties…

Autre conseil : la Tour se voit bien évidemment depuis de nombreux points de la ville. Il y a donc des plans intéressants à composer, pour une photo unique ou pour agencer un montage si vous filmez.

J’ai eu une chance, c’est celle d’avoir été présent dans la ville le soir du réveillon, permettant de profiter d’un feu d’artifice dont j’ignorais l’existence. Le réveillon valait 170 euros… Et comme je vous vois sur votre faim : un café vaut environ 6 euros avec les taxes. Ben oui, on est bien au Vietnam pourtant.

Bref, après les nourriture terrestres, les nourritures spirituelles.

Voici un montage que j’ai réalisé sur cette tour, sans repérage, en une petite après-midi-soirée… Clic clac, c’est parti…