Syracuse, ville de Sicile dont le nom fait déjà rêver… Au large, loin, très loin, au sud, les côtes de la Lybie à environ 500 kms à vol d’oiseau… Voici quelques bons plans à photographier ou filmer. Déjà la maquette de Syracuse qui illustre le haut de cette page est intéressante à capter. Elle se trouve à l’entrée du Musée Archéologique de Syracuse.

La corniche et la baie

La corniche est à voir bien évidemment. Je vous recommande un « point de vue » qui est vraiment chouette lorsque la lumière (divine ?) est avec vous. C’est depuis la Corniche à Ortega, très précisément sur la Lungomare di Levante Elio Vittorini, à hauteur du n° 20. A gauche, la mer bouillonnante, à droite les automobiles italiennes qui serpentent le long de la voie côtière. Beaucoup de dynamisme en vidéo et plusieurs photos réussies si vous êtes là au bon endroit, au bon moment…

Du vent, beaucoup de vent en contrepartie généralement. Un peu normal sur cette partie de la côte qui est l’une des plus exposées.

Je vous recommande mon bar préféré, Le Sunset, dans lequel je suis retourné 3 ou 4 fois. Le Sunset est un peu à l’écart des autres… On peut y siroter un cocktail, prendre juste un café ou déguster une salade. Vous pourrez y admirer la mer, photographier les gens qui passent, et si vous avez de la chance, suivre un cormoran qui passe son temps à plonger sous l’eau. La mer, ici à l’intérieur du Golfe, est ici bien plus calme… Ca n’empêche pas la pluie parfois… 🙂

Les ruelles d’Ortygie, la nuit

Au 1/5 comme ici à 800 Iso, la Fontaine de Diana offre un effet de « filé » de mouvement que ne permet pas d’avoir une vitesse supérieure. A 800 Iso, une vitesse aussi lente ne peut s’obtenir sans flou, sans trépied, ou il faut être comme ici parfaitement calé contre un support en dur.

De nuit, le temps s’arrête à Ortygia, de quoi se laisser le loisir d’arpenter les ruelles de l’île en admirant les façades des demeures, toutes différentes.

Pour les ruelles d’Ortygia, je vous recommande de sortir votre appareil photo la nuit plutôt que le jour. L’atmosphère est bien plus envoûtante et tranquille que de jour. Ce n’est d’ailleurs pas propre à Syracuse, les ruelles étroites d’Arles en Provence me font souvent le même effet.

Moins intimiste et plus massive, je vous recommande toutefois la cathédrale de Syracuse, la fameuse Duomo, pour au moins une bonne raison photographique. Vous y verrez de l’extérieur l’incroyable colonne dorique édifiée au Ve siècle, encastrée dans la cathédrale car la seconde s’est édifiée sur les vestiges de la première ! Plan large de préférence ou zoom arrière depuis un plan rapproché pour créer la surprise.

L’encastrement de la colonne dorique se trouve Piazza Minerva, à gauche du Duomo vu de face.

L’amphithéâtre grec

La visite de l’Amphithéâtre grec de Syracuse est bien chère, même sans guide ni documentation, et même hors saison. A titre de comparaison, les arènes de Fourvière à Lyon, sont libres d’accès. Mais il vaut incontestablement le coup d’oeil car il s’agit du plus grand amphithéâtre conservé, et il n’est pas le seul intérêt puisqu’il côtoie le temple romain et les Latomia del Paradiso, un ensemble de grottes calcaires.

Quand on arrive sur place, si on ne prend pas la peine de parcourir jusqu’au bout le demi-cercle du théâtre, on obtient une vue presque classique d’un théâtre grec. La vue est plus intéressante du bout, surplombant le théâtre, on rend visible dans le champ la maison des Moulins (La casetta dei mugnai), vestige d’un ancien aqueduc qui amenait l’eau du haut de la salle,  permettant la création de plusieurs moulins à eau dans les gradins.

On peut aussi obtenir une vue à la fois du théâtre et du moulin depuis un chemin qui vous amène en bas. En principe, il y a une barrière délimitant une zone à ne pas franchir. Des petits malins s’affranchissent de cette règle, ce qui est idiot car la vue n’est pas meilleure pour autant.

Attention, dès la mi-mai, et jusqu’à mi-juillet, le théâtre est le lieu d’intenses activités artistiques, il est donc en partie « défiguré » à ces occasions.

Un peu plus loin, vous avez une superbe anfractuosité dans la roche qui se nomme l’Oreille de Denys. Le fin du fin est non pas de filmer la roche (uniquement) de devant, ce qui ne donne guère une idée de la perspective car le recul est insuffisant, mais de filmer depuis l’intérieur de la roche qui donne droit en outre à un très joli découpage en ombre chinoise.