La Hero6 Black est une copie conforme en apparence de la Hero5 Black. Et de nombreuses fonctions sont partagées avec la Hero5 qui a marqué un tournant dans la gamme des Hero.

Avec la Hero 6 Black, on retrouve la même manière de naviguer qu’avec la Hero5, une bonne chose, et la même apparence extérieure à d’infinis petits détails près (bouton latéral « Mode » capsule audio). La caméra demeure toujours aussi compacte avec son écran tactile 2 pouces et ses 6,2 x 4,5 x 3,4 cm. La caméra tient « debout », dans toutes les positions. 

On retrouve le contact caoutchouteux du produit, l’étanchéité à 10 mètres de profondeur sans caisson additionnel, l’écran tactile de 5,10 centimètres, le mode Protune, et la très bonne ergonomie.  On récupère aussi le contrôle vocal (« GoPro enregistrer vidéo ») qui permet de déclencher la GoPro sur son casque par exemple ou dans toute circonstance.

A l’instar de la Hero5 Black, les accessoires ne sont pas nombreux : 2 fixations adhésives (1 plate, 1 incurvée), 1 vis de serrage, une fixation « rapide », un câble USB type C / Micro USB, et un cadre pour fixation sur des accessoires.

Le capteur 12Mp est identique, la batterie aussi. La navigation est toujours aussi réussie : on peut balayer l’écran dans une des quatre directions, ou en faisant un geste précis sur l’écran. Si on ouvre un panneau, on mémorise rapidement le mécanisme de fermeture qui devient instinctif.

La seule entorse à mon enthousiasme tient au fait que l’écran devient acrobatique à balayer lorsque le cadre est fixé dessus.

Les résolutions, fréquences, et champs de vision et modes s’affichent en bas d’écran, ce qui est pratique. Par contre, avec la GoPro logée dans son cadre, ces inscriptions sont parfois peu pratiques à atteindre. Le balayage pour changer de mode (Photo, Vidéo, Rafale, Nocturne Accéléré) peut s’avérer aussi difficile.

On retrouve aussi la gestion de l’expo automatique qui permet de choisir sur l’écran l’endroit du cadre où on veut moduler l’expo. Il suffit de presser l’écran et de maintenir en attendant que le cadre de l’expo s’affiche. Puis on appuie sur une zone de l’écran ou on déplace ce cadre à l’endroit désiré. Puis on verrouille en cliquant sur « Expo Auto ». C’est assez pratique pour gérer une situation de fort contraste à la neige ou à la mer.

Il existe aussi un verrouillage possible de l’exposition. Alors, quelles sont les différences à part le prix qui a grimpé de 430 à 569 euros…. (!) ? Voyons donc.

Par rapport à la Hero5 Black, la Hero6 argue d’un nouveau processeur GP1 optimisé. C’est probablement un moyen pour GoPro de revendiquer des performances améliorées dans la mesure où le processeur n’est pas identique aux rivaux (contrairment à la Hero5 et son processeur Ambarella). GoPro annonce des scènes plus contrastées et des lumières moins blanches. La sensibilité est aussi annoncée comme plus performante.

Un processeur plus véloce n’influe pas que sur la qualité de l’image, mais aussi sur la réactivité générale du produit. Ainsi l’interface tactile est plus rapide et la GoPro démarre plus rapidement, surtout avec le mode de « Capture rapide » qui met en route l’allumage et l’enregistrement. Malheureusement,  si l’on veut simplement être en standby, ce mode démarre la caméra !

La Hero6 revendique une stabilisation sur 6 axes, basée sur le principe électronique d’un léger recadrage (10%*), elle permet donc de mieux stabiliser les vues en acceptant de perdre un peu d’angle de champ large. Le résultat est surprenant de fluidité avec la poignée Karma Grip qui a servi à la majorité de mes essais (voir la vidéo en bas de page). Le résultat est meilleur qu’avec une GoPro 5 Black et quasiment aussi bon qu’avec tout autre système de stabilisation intégré ou externe. Chapeau… ! Il faut dire que sur la Hero6, lorsqu’on pose le Karma Grip, la stabilisation de la GoPro est automatiquement désactivée, contrairement à la GoPro Hero5 pour laquelle il n’était pas requis de désactiver le stabilisateur.

La stabilisation fonctionne en 1080p jusqu’à 120 fps, et en Ultra HD (4K) jusqu’à 30 fps. Les esprits chagrins regretteront qu’elle ne fonctionne pas en 4K60, 4K 4:3, 2,7K/120, 2,7K60 4:3 et 1080P/240.

(*) D’après les sites Engadget et le Youtubeur David Dougdale, GoPro aurait révisé cette approximation à 10%. Les deux sources ont même estimé, d’après leur propres calculs, que le crop tourne autour de 12%.

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On peut maintenant allumer / éteindre la GoPro depuis la commande vocale « Allumer / Éteindre GoPro ». Il faut dire que cette commande faisait défaut. On apprécie aussi la commande « prendre Photo » bien utile. Seul bémol : dans le cadre  ajouré, il faut toujours hurler pour que le GoPro entende certains messages. Idem par environnement venteux.

Par contre, l’autonomie ne s’est pas améliorée, GoPro semblant avoir juste cherché à ce que l’utilisateur ne soit pas pénalisé par la stabilisation et le nouveau processeur, générateurs de consommation supplémentaire.

Enfin, retenez qu’il n’existe pas de zoom en 4K ni en mode Superview ni en cours de vidéo puisqu’il faut caler la focale numérique avant.

Autre nouveauté de cette Hero6 Black, le fabricant intègre le 4K60 et le 1080p240, deux résolutions qui promettent de meilleures vues décomposées au ralenti.  Le 1080p240 est traditionnellement recommandé (par GoPro) pour le ski ou le snowboard. Bien évidemment, la liste des applications n’est pas limitative.

La qualité d’image de la Hero6 montre un piqué marqué, une netteté maximale et un encaissement des hautes lumières remarquable. Le système Protune permet de faire varier les réglages.

La Hero6 Black enregistre aussi les données GPS que son logiciel Quik récupère pour permettre de consulter la vitesse, l’itinéraire et le dénivelé.

Côté photo, la Hero6 enregistre en jpg ou en Raw en même temps que le jpg pour afficher les images. Elle sait capter des photos de 10 Mp en mode RAW propriétaire (.GPR). Le mode HDR fait partie des options photo.

Parmi les autres petites nouveautés, on peut régler la luminosité de l’écran selon une échelle de 1 à 100% ! Pour rappel, la caméra, quand elle le peut, ajuste automatiquement le nombre d’images par seconde pour obtenir l’exposition optimale.

Les intervalles disponibles avec le mode Vidéo en accéléré vont de 0,5 (intervalle par défaut), jusqu’à 60 secondes en passant par 1, 2, 5, 10, et 30 secondes.

Notez aussi le mode GPS ou encore le transfert dans le Cloud. La Hero 6 est compatible avec l’application GoPro (Android et iOS). La connexion Wi-Fi et Bluetooth est annoncée comme trois fois plus rapide que sur la Hero5, chiffre difficile à vérifier.

Quelques défauts subsistent. Ainsi le pas de vis est toujours absent alors que plusieurs rivaux l’ont adopté. On peut aussi condamner GoPro pour son absence de sortie audio standardisée pour micro, atout de Sony. Du coup, il faut connecter le micro au port USB-C de la GoPro à l’aide d’un adaptateur de micro 3,5 mm Pro de GoPro, vendu en option.

La porte latérale de la connectique laisse toujours sceptique : dure à ouvrir (because en cas de plongeon  !), on peut perdre cette petite porte car elle est détachable.

Reste le prix étrangement élevé pour le si faible nombre d’accessoires fournis alors que la marque californienne avait fait acte de contrition pour des prix jugés trop élevés sur certains de ses produits.

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